vendredi 18 novembre 2011

Grains de sable...

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C'est l'époque des prix littéraires : Goncourt, Renaudot, Fémina... alors nous les trouvons dans les librairies avec le bandeau rouge. Et puis, bientôt, on pourra les télécharger. Car on lit de plus en plus sur écran.

La frontière entre le virtuel et le réel s'amenuise. Pourtant, le papier a des atouts que n'a pas, et que n'aura jamais le virtuel. Il manque aux livres électroniques tout le côté émotionnel et sensoriel de son homologue papier. On peut imiter le bruit des pages que l'on tourne mais il manquera toujours le touché et l'odorat. On ne peux reproduire l'odeur du livre, ce parfum d'encre fraîche qui nous faisait aimer la rentrée et les livres neufs. On ne peut remplacer l'émotion qui vous saisit lors qu'on ouvre un livre oublié et que l'on le feuillette pour retrouver les passages aimés, ou encore lorsqu'on respire cette odeur un peu renfermée caractéristique des livres des maisons de vacances ou achetés dans les brocantes .

Un ebook qui tombe, c'est une catastrophe, au mieux une grosse peur, au pire des milliers de mots qui s'éparpillent à jamais sur le sol et la carte de crédit qui reprend du service. On ne peux le balancer négligemment au fond d'un sac ou d'une valise. Lorsque que le livre papier tombe, ce n'est jamais très grave. Quelque fois, il s'ouvre tout seul à la page où se sont coincés des grains de sable, et on se rappelle  la plage de X où on a été follement amoureux, ce bel été là. Ou encore on retrouve comme marque-page une carte d'embarquement d'un vol pour des vacances lointaines. 

L'ebook n'aura jamais cette dimension émotionnelle du livre. Chaque livre papier est unique et a sa propre identité, chaque livre papier enferme un histoire, des vies qui tiennent dans notre main. L'ebook est une bibliothèque à lui tout seul et cet immense avantage pour le savoir devient un handicap pour nos émotions. Car si l'ebook est pratique, il est aussi impersonnel et froid. Alors s'il complète le livre papier, il ne peut le remplacer.

Des grains de sable dans un ebook, c'est un désastre, mais des grains de sable dans un livre, ce sont des émotions et n'est-ce-pas le propre de l'homme ?

 

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4 commentaires:

  1. Oui, peut-être que le livre virtuel ne remplacera pas le vrai livre...Pour nous, les "vieux", oui, mais les jeunes, eux, ils s'y feront..
    Tu as vu, combien de librairies indépendantes ont disparu ? Dans ma ville de 27 000 habitants, il n'en reste que 2...
    Je vais aussi dans les bibliothèques municipales...J'ai aussi un gendre qui n'aime que les livres neufs, qui ne veut pas lire des livres touchés par d'autres..Au moins, il fait vivre les
    librairies...
    Jamais, je n'ai jeté un livre...J'espère qu'un jour, ils iront dans d'autres mains qui les aimeront...

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  2. la plume de florence11 novembre 2015 à 21:23



    Moi je suis plus optimiste. Ce sera différent mais il y aura toujours des gens comme nous.



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  3. En tant que bouquiniste (sur le net, faut être moderne quand même!) je ne peux qu'approuver ce papier ;-)

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