lundi 31 décembre 2012

Les vélos tricotés de Melbourne

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Au détour d'un carrefour, elle découvre un porte vélo tricoté. Oui, tricoté, c'est à dire recouvert de fils de couleur organisés ensemble. Donc, c'est bien du tricot ? Manifestation du « yarnbombing », un mouvement un peu bizarre qui serait né au Texas en 2005 (?) et qui consiste à recouvrir le mobilier urbain et même les arbres avec du tricot ou du crochet. Curieux, n'est-ce-pas ? Et contrairement aux tags, c'est encouragé par les pouvoirs publics s'il n'y a ni dégradation ni vandalisme. Alors, au début de l'hiver (juin en hémisphère sud), les arbres, les poteaux, se sont vus agrémentés de cache-nez multicolores. La nuit, des bandes organisées se sont données un délicieux frisson d'angoisse et de délinquance encadrée en décorant le mobilier urbain de Melbourne. Une maille à l'endroit, une maille à l'envers, qui eut cru que ce put être si drôle ? Puis des magasins ont fait des opérations marketing et organisé des concours de vélos tricotés. Et hop le mouvement a démarré. Une maille à l'endroit, une maille à l'envers... 

Ils sont fous, ces australiens ! 

Il y a même une journée internationale du « yarnbombing » : le 11 juin... enfin, il n'y en a eu qu'une jusqu'ici.


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Crédits photos : Marguerite Legros


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mardi 25 décembre 2012

Beach Christmas ou les rois mages à la plage

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Témoignage d'un Noël dans l'hémisphère sud à Sydney. Dépaysant, déroutant et insolite. 

 Les joueurs de beach volley ont des bonnets rouges et les rois mages se promènent le long de la plage sur des chameaux locaux. 

Crédit photo : Marguerite Legros

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lundi 24 décembre 2012

Melbourne, la rue

melbourne collagesouthmarket web

À Melbourne le spectacle est vraiment dans la rue. Dans le CBD (central district business) c'est plus raisonnable, mais partout ailleurs c'est un peu la folie. Nous sommes ici au bout du monde, et on a l'impression que les codes qui nous régissent (et nous emprisonnent quelque fois) depuis des générations ont été jetés à la mer. Et comme l’héritage des melbourniens est majoritairement  anglais, le résultat est un peu déjanté parfois. Alors il ne faut pas toujours chercher l’harmonie et l’esthétisme classique. Non, il faut regarder et en prendre pleins les yeux.

Ici les jupes sont courtes, très courtes. Ainsi celle de ces deux jeunes filles qui montent dans le tramway. Elles sont habillées pour sortir. L’éternelle petite robe noire pour l'une d'elle... enfin, non, pas tout à fait. Style année 60 relooké. Elle arrive à peine à mi-cuisse. Depuis la ceinture, le dos est entièrement en tulle transparent noir. Le devant de la robe est noir mais une large bande de tulle au milieu fait que le tout est très indiscret. Avec ses bottines noires l’ensemble est esthétiquement discutable mais surtout la robe est très très audacieuse. Il est sept heures du soir, nous sommes lundi c’est l’heure où tous le monde sort pour dîner. Dans un autre pays, sous d’autres latitudes toutes les têtes se tourneraient. Ici, non, les gens continuent à discuter tranquillement, sans remarquer autrement la tenue de la passagère. Tolérance ou indifférence ? Tolérance, semble-t-il car les australiens sont très amicaux et, loin de l'indifférence morose des parisiens, engagent facilement la conversation avec de parfaits inconnus, dans le bus ou ailleurs.

Mais le melbournien parfois donne vraiment l’impression de s’habiller le matin au hasard, selon ce qui lui tombe sous la main. Et comme, ici les quatre saisons peuvent alterner dans la même journée (comme à Londres, dit-on), tout le monde n'est pas forcément en phase. Et on voit des assemblages curieux, un jupon en tulle avec des bottes fourrées, une couronne de fleurs en plastique sur des cheveux bleus (si, si, c'est vrai, elle l’a vu !), des collants opaques brillants avec des dessins flamboyants sur une jupette de polyester transparente… Elle voit une jolie fille qui passe avec une jambe entièrement tatouée. Car les jambes, les bras, les cous, les mains sont tatoués. Cette mode du tatouage est une déferlante à Melbourne. Ce n’est pas réservé à une population marginale et personne ne s’étonne. 

Mais là, elle vous laisse, elle vient de trouver un autre vélo tricoté et doit prendre des photos.

Have a good one, mate !


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Crédits photos : Marguerite Legros


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samedi 22 décembre 2012

Melbourne, la ville de toutes les folies

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Elle est à Melbourne depuis une semaine. Melbourne est en fait une ville où il n’y a pas grand-chose à visiter. Une fois que vous avez vue la gare victorienne, le NGV (National Gallery of Victoria) et un ou deux parcs, vous en avez fait le tour.

Mais si vous vous arrêtez là, vous manquez l’essentiel. Car Melbourne est une ville qui se vit, plus qu’elle ne se visite. Il faut regarder les gens, explorer les ruelles, aller dans les cafés, les restaurants. C'est une ville jeune qui bouge et la créativité est à fleur de peau.

Sa fille et elle ont loué un loft dans le quartier de Fitzroy. Ce quartier est un des plus vieux de Melbourne. Les premiers colons se sont installés là. Il en reste quelques façades qui confèrent aux rues un charme indéniable. Puis au fil des ans le quartier est devenu un peu mal famé. Il est actuellement réhabilité et est connu pour le street art. Dans chaque ruelle, à chaque coin de rue, elle voit des tags tels qu’elle n’en a jamais vu. Un art vivant et coloré, original et plein de vie. Un art aussi qui évolue et ne se fige pas. Sa fille, qui vit dans la ville depuis plusieurs mois, est curieuse et aime découvrir de nouvelles cultures. Elle lui montre ses coins préférés. Un jour elles passent dans une petite ruelle. Les murs sont couverts de dessins de toutes sortes, pas les graffitis faits à la hâte en ayant peur que les autorités arrivent. Non, ces sont de vrais dessins et peintures qui ont pris des heures à être réalisés. Certains sont en reliefs, d’autres sont incongrus et n’ont ni queue ni tête comme cette série de dessins de slips kangourous dont certains ont des ailes. Oui, dit comme cela, cela semble complètement ridicule, mais là-bas, dans cette ruelle, dessinés sur cette porte en bois, cela l’a fait rire.

 

Deux jours après elles repasseront devant la ruelle. Un artiste sera en train de repeindre un mur et de refaire totalement un desssin. Elle vérifie : ses slips kangourous sont encore là.

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Crédit photos : Marguerite Legros

 

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