Bistrot du château de Germigney. Il fait beau, c'est le premier jour de l'été. Un petit verre de Crémant rosé l’étourdit et elle a l'impression d'être dans un décor de carte postale : les nappes à carreaux rouges et blancs, les fleurs et la verdure de la placette, l'église et ses vieilles pierres juste à côté et les rives de la Loue qui servent de toile de fond. Elle écoute distraitement le patron qui leur parle de friture d’ablettes en admirant le paysage.
Baume Les Messieurs. Quelques touristes déambulent dans la rue qui traverse le village. Vieilles pierres et fleurs sont encore au rendez-vous. En contrebas, on aperçoit un petit potager bien rangé avec ses grosses feuilles de rhubarbe qui désorganisent la symétrie des carrés. C'est calme et paisible. Ils sont dans ce qu'on appelle la France profonde. Condescendance amusée et sourire supérieur de celui qui ne sait plus vivre sans le haut débit. On rit souvent des accents de terroirs très prononcés. Mais ici, on se sent un peu en dehors du temps, ou plutôt dans un temps retrouvé. Ce temps chacun possède en propre mais que la société et la ville volent parfois. Oui, c'est cela un temps retrouvé et qui n'est pas tarifé comme ailleurs.
La campagne défile, c'est très vert. Ce n'est plus le vert tendre du printemps mais le vert plus dense et plus solide de l'été.
Château-Chalon. Ils goûtent du vin, impossible de faire autrement. Fière de sa région, une jolie et coquette grand-mère leur demande d’où ils viennent. Elle ne veut pas qu'ils en repartent sans en avoir admiré toutes ses merveilles. Ils sont sauvés de l'histoire locale par son petit fils qui la tire par la main et veut la sortie promise.
Leur promenade de provinciaux dans leur campagne se termine, ils rentrent en se promettant de recommencer bientôt.
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