mercredi 25 avril 2012

Un jour de printemps à Boston

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C'est le printemps à Boston. Il est arrivé un peu plus tôt que d'habitude car l'hiver a été doux. Il explose tout d'un coup. Arbres de Judée, cerisiers fleurs, et prunus forment un camaïeu de rose au milieu de la brique rouge des bâtiments. Le long de Fenway Park une fenêtre du Berklee College of Music est ouverte et des notes de piano se faufilent parmi les arbres. Il fait beau et on sent que ce soleil hors programme réjouit les passants. Ils laissent un peu tomber la garde. Ici et là des sourires frémissent. Une certaine légèreté envahit les âmes. Les cravates se desserrent et les manches se retroussent. Sur Newberry street, les terrasses se remplissent. Comme toujours quelques excentriques attirent l'attention. L'un deux a sorti cinq chihuahuas de son sac à dos et les a installés sur un siège-hamac pliant. Il leur donne à boire à l'aide d'une seringue. Cela fait sourire les badauds qui prennent des photos.

Leur hôtel est un des plus vieux hôtels de la ville. Il fêtera ses cent ans le mois prochain. Plafonds à caissons d'une hauteur de plus de six mètres, moulures tarabisotées et portes immenses couvertes de miroirs témoignent du faste d'une autre époque. Après le Miami ultra moderne qu'ils viennent de quitter, l'ambiance parait  très feutrée, plus européenne aussi. Ce soir ils vont dîner dans un restaurant qu'ils ont fréquenté autrefois. C'est devenu un endroit assez couru. Juste derrière eux, un couple à l'allure patricienne très « Nouvelle Angleterre » attend une table : lui, élégant en imperméable très british et elle, droite et mince, impeccablement coiffée. Il est tard pour le standard américain mais la file d'attente ne diminue pas. Ils patientent ensemble. Ils se feront un échange de politesse pour se céder mutuellement la table qui se libère. 

Boston Fairmont3

En rentrant à l'hôtel de la musique attirera leur attention. Discrètement ils se glisseront dans un des salons pour danser un peu. Pas si discrètement que cela car la moyenne d'âge est nettement plus jeune et personne ne danse le rock. Toujours curieux et accueillants plusieurs jeunes américains viendront parler un peu et leur faire des commentaires sympathiques. Sans le savoir ils ont « crashed in » une soirée de charité où il semble qu'une partie de la jeunesse dorée de la ville se soit donnée rendez-vous. Après quelques dizaines de minutes ils s'éclipseront... à l'anglaise.

 


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1 commentaire:

  1. Nous en avons un hôtel comme ça dans ma ville...Un style "vieille France"...Ils sont plus sympaths que ceux de l'ex-Sofitel, clients plus "m'as-tu vu"....Ceux de l'Aletti recherchent une ambiance,
    le passé..Dommage, il peine à vivre..De moins en moins de touristes..Ah, si cet hôtel était à Paris ou à Nice, en bord de mer...Hélas, il ne se trouve que dans une petite ville au triste passé,
    ranimé par l'actualité...
    ps : ce n'est pas encore aujourd'hui que le printemps va s'éclater en Auvergne...Il faudrait aller à Strasbourg où il fait 30°...La France à l'envers...

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