Munich, un midi.
Ils sont au bord du trottoir et attendent pour traverser la rue. À côté d'eux, une jolie munichoise tient un chien en laisse. Elle attend, elle aussi. Le petit bonhomme est rouge. Elle, il y a bien longtemps qu'elle n'y fait plus très attention. Depuis qu'il ne faut plus donner l'exemple, rouge ou vert, elle s'en moque et, s'il n'y a personne, hop ! elle traverse.
Seulement voilà, elle n'est pas en France.
Alors ils attendent sagement. Mais c'est une petite rue et il n'y a vraiment personne. C'est quand même bête d'attendre comme cela. Ils se décident et traversent. La jolie munichoise, poussée par leur insubordination, les imite.
« Tuuuuut ! » Un coup de klaxon désapprobateur les rappelle à l'ordre. L'automobiliste est très loin et ils sont presque sur l'autre trottoir lorsqu’il klaxonne. Mais il sait qu'ils ont enfreint la règle et le leur fait savoir. Rappel à l'obéissance et à la discipline. La jeune femme leur avoue qu'elle n'aurait jamais traversé s'ils ne l'avaient fait.
Le lendemain.
Même situation, mais pour traverser une grande artère, cette fois. Mari chéri traverse en courant alors que le petit bonhomme vient juste de passer au rouge. Elle, elle attend, tout comme le reste des passants. Quelques voitures passent. Il y a très peu de circulation. Le petit bonhomme est toujours au rouge. Mari chéri, assis de l'autre côté de la route, regarde, incrédule la scène : Il n'y a absolument aucune voiture à cent mètres de chaque côté mais la dizaine de piétons qui attend de chaque côté n'esquisse pas un geste pour traverser. Différence culturelle totale !
Dans l'après-midi, elle essaiera de se conformer à la règle. Mais de temps en temps, le naturel reparaissant au galop, elle fera des écarts de conduite. Et elle sentira alors nettement dans son dos le regard désapprobateur des passants.
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