dimanche 26 janvier 2014

Jour J-4



La pression monte. Elle part au Togo dans 4 jours. Le voyage se rapproche et, à part le visa et le carnet de vaccinations, rien n’est prêt. Elle a seulement réalisé aujourd’hui que, porter les shorts qu’elle affectionne, dans la Savane, ne serait surement pas la tenue la plus appropriée. Elle a le choix entre le culturellement correct et mourir de chaleur.

Et puis surtout, est-ce qu’elle pourra apporter quelque chose à l’association humanitaire dans laquelle elle s’est engagée ? Depuis qu’elle est petite, elle entend parler de l’Afrique. Avec un oncle missionnaire au Mali, elle a entendu souvent les mots Bambara, Sénoufo, Bamako, Sikasso… Des masques et objets africains encombraient  l’appartement de ses grands-parents. A vrai dire, elle n’a jamais osé le dire mais elle n’a jamais beaucoup aimé l’art africain. Il ne la touche pas et n’éveille aucune émotion en elle. Mais là, cela n’a rien à voir. Car elle va enfin voir de ses propres yeux ce qui a peuplé son enfance, et le voir de près. 
 
Elle vient juste de finir le livre Survivre pour voir ce jour de Rachel Mwanza où la jeune fille de 16 ans raconte comment elle a survécu pendant 8 ans dans les rues de Kinshasa, au Congo. C’est un très beau livre, qui se lit très vite. sans aucun voyeurisme, très sobre, il est empli d’espoir, d’optimisme et de confiance en l’avenir.
Congo, Mali, Togo… L’Afrique Noire est une terre inconnue, pleine de bruits et d’odeurs différentes, de dangers aussi pour la petite femme blanche et protégée qu’elle est. Mais elle va enfin voir des gens, les toucher, serrer des mains, parler directement à des villageois.
Et pourra-elle vraiment les aider ?
 
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