mercredi 16 mai 2012

Histoire d'eau

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Plage publique du Morne, au sud de l'île Maurice.

C'est dimanche et les mauriciens sont à la plage, en famille par groupe de dix ou quinze. Ils se connaissent tous un peu. C'est petit, l'Ile Maurice. Eux décident de s'installer devant le grand hôtel voisin. A Maurice, toutes les plages sont publiques. Il n'empêche, le garde les a à l'œil. Comme ils sont blancs, il n'ose rien dire mais il n'est pas sûr que des Mauriciens auraient pu rester. C'est un bel hôtel de luxe avec ses jardins impeccables et ses transats bien alignés. Harmonie et calme. Les serviettes de plage se changent toutes seules, les pinas coladas vous arrivent joliment décorés et il n'y a pas une feuille de palmier qui dépasse. À côté, sur la plage publique, c'est plus bruyant, les chaises sont en plastique et on doit aller passer sa commande au bar. Mais on a alors une petite chance d'entrevoir le vrai visage de Maurice.

Il fait très chaud et le temps s'étire paresseusement. L'eau est belle et transparente. Elle part nager. Il y a beaucoup de courant. L'eau brille dans le soleil et elle est peu profonde. Elle aperçoit un gros oursin violet à moitié caché dans des rochers. A cause du courant, les fonds éclaboussés de soleil semblent avoir leur vie propre.

Le lendemain, une toute petite journée après, elle nage dans la piscine municipale de sa ville. Elle repense à ces graines de soleil. À travers ses lunettes elle voit les carreaux bleus et blancs du fond de la piscine. Elle essaie d'éviter les jambes grêles des ados qui s'agitent dans la ligne d'eau voisine. Des centaines de bulles d'air se chargent de la lumière qui passe à travers les vitres. Et en faisant ses longueurs, elle se rappelle le bel oursin violet et le jeu des rayons du soleil dans l'eau transparente et pure de l'océan indien.

C'était seulement hier mais cela semble déjà loin.

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1 commentaire:

  1. Je ne connaitrai sûrement jamais ces moments, ne voulant pas prendre l'avion..Pourtant, j'ai promis à mon mari pour nos 40 ans de mariage de lui faire ce plaisir...
    Le temps passe vite, effectivement..Le 16 mai me rappelle que c'est la date de naissance de mon père...J'avais 13 ans quand il est mort...C'est si loin...

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