jeudi 3 janvier 2013

Nouvelle Zélande. Kawhia, beau et laid à la fois

 

Nouvelle Zelande kawhia-copie-1

C'est un petit port à l'air endormi et oublié. On y arrive par une route unique à lacets qui rend son accès plus difficile. Le lieu se mérite. La groupement de maisons que l’on peut à peine appeler village est situé au bord d'une anse immense dont on a peine à voir l'entrée tellement elle est grande. On devine juste de quel côté doit être la mer. Le paysage tourmenté est à faire rêver tout amateur de vue panoramique.

C’est le matin et sur le ponton de bois des pêcheurs sont déjà installés. Il pleut un peu par moment mais il fait plutôt chaud. Une famille arrive avec deux petits enfants et des canes à pêche, Cela semble être l’une des activités favorites du coin. Le sable est noir car la Nouvelle-Zélande est volcanique. Mais aujourd’hui, mouillé, il est encore plus noir que d’habitude.

L’ensemble est beau et laid à la fois.

Ils vont prendre un café dans le coffee shop du port. Chez les Kiwis comme chez leurs voisins australiens, il faut vraiment savoir ce qu’on veut lorsque l’on commande un banal café. Ils ont décliné le produit à l’infini : short black, long black, moccacino, cappucino. flat white, chaï latte, latte, lait écrémé, lait de soja... Expresso n’est pas toujours le mot magique pour se faire comprendre.

Des locaux sont en train de prendre un solide petit déjeuner : œuf, bacon, etc.  Une voile est accrochée au plafond et divers objets ayant trait à la mer sont fixés au mur sur un filet de pêche. Un canapé en tissu, profond et confortable, donne envie de s’y installer. L’ambiance est chaleureuse et agréable. Un peu kitsch, mais s’y sent bien. Un petit garçon fait rouler sa voiture sur le parquet. La femme regarde celui-ci et se dit qu’il serait beau dans sa maison de Bretagne. Mais l’architecte d’intérieur qui la conseille est déjà au bord de la folie avec ses choix de parquet alors elle renonce à se renseigner.

En attendant sa commande elle va jeter un œil sur la boutique d’artisanat en face. Des sculptures en bois flottés et divers petits objets lui plaisent mais les valises sont déjà pleines. La moitié du magasin est en fait une brocante, un marché aux puces. Les trois maoris qui discutent dans un coin bien installés dans des fauteuils ne semblent pas très concernés par la visite d’acheteurs potentiels.

Ils quittent ce petit port à l’écart et oublié du temps. L’avion, lui, est au XXIe siècle et ne les attendra pas.

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