Annecy est entre nuages et soleil et il fait un peu froid en cet été finissant. Des arbres distraits s'y sont trompés et perdent déjà un peu leurs feuilles.
L'eau du lac est incroyablement transparente et claire. Il parait que le lac d'Annecy est un des plus propres d'Europe. En marchant sur le bord, tout près de l'asphalte et de la route, on distingue parfaitement les petits cailloux qui sont au fond.
Le long de la rive sont alignés sagement des pédalos. Ils sont tentants ces pédalos, cela donne envie d'en louer un. Mais cela fait partie des désirs qu'il vaut mieux ne pas réaliser. Sinon, on se retrouve sur l'eau, un peu bête, à pédaler pour aller nulle part, juste pour pédaler. On a réalisé trop tard un rêve de gosse et on regrette ne ne pas l'avoir laissé à l'état de latence. Certains souhaits sont fait pour être pensés mais non exaucés et une promesse de plaisir vaut autant que le plaisir lui-même.
Ce soir nous allons dîner dans un restaurant japonais. Oui, je sais, cette sushimania est un peu fatigante. Les sushis étant tendance depuis pas mal de temps, on trouve de tout et n'importe quoi (surtout n'importe quoi). Comme vous, je me suis lassée de cette cuisine japonaise réduite à sa plus simple expression et « revisitée » avec du nutella. Alors je n'étais pas très enthousiaste mais le restaurateur qui me l'avait conseillé l'était, alors nous avons tenté notre chance.
Nous avons eu raison et je n'ai rien regretté, ni mon omelette à la chair de crabe et aux crevettes gelée de dashi, ni mes nouilles au thé vert dans un bouillon d'été et tempura de gambas ni enfin mon blanc-manger et glace au thé vert qui constituaient le menu découverte. Le chef venait de Kyoto et sa femme était française. La serveuse était fine et frêle et, avec mon petit mètre soixante, me donnait l'impression dêtre une armoire à glace. C'était un vrai japonais, non un chinois ou un coréen japonisé. J'y ai retrouvé là, non seulement le rafinement et la présentation que j'avais vus au Japon, mais aussi leur l'exquise politesse (ne pas confondre saluts et courbettes ; politesse et servilité). Et tout cela pour la modique somme de 24€. Même pas le coup de bambou.
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RépondreSupprimertiens tiens tu fais de la pub toi !… et bien je suis bien d'accord avec toi, c'est plus ce que c'était. A La Rochelle on a pris des suhis, pour la modique somme de … 40 € !! pour 2 et c'était
très très mauvais (grosse déception !). Vive les vrais japonais !
RépondreSupprimerIls avaient même des petits « DIKO » avec les expressions les plus courantes en japonais. Nous avons essayé. Oups, ce n'était pas gagné !