Chère tante,
Nous venons d'avoir trois jours de temps fabuleux. La Bretagne comme on l'aime ! Voici la suite du journal.
J+10. Port Douglas, la barrière de corail
Aujourd'hui, un peu de shopping à Port Douglas. Mari chéri a trouvé le moyen de s'acheter le maillot de bain qu'il avait vu en vacances en Bretagne l'été dernier, marque française qu'il a payé moitié prix. Très chic, n’est-ce pas, d’acheter un maillot de bain de marque française à l’autre bout du monde ?!
Il pleut cet après midi mais c'est une pluie à 28°C.
Demain nous allons sur la barrière de corail. Il se peut qu'en mer le temps soit meilleur, ce serait mieux pour le snorkeling (plongée avec tuba).
Ah oui ! J’oubliais : nous sommes allés nous baigner dans le Pacifique. Imagine une superbe plage de sable fin, qui déroule sur plus d'un kilomètre (sept en fait). L'endroit est digne d’un paysage de carte postale idyllique. Puis à un endroit donné un petit enclos de 50m x 50m est sécurisé. On vous dit alors qu'il y a risques de stingers (raies avec des dards sur la queue), de méduses mortelles et de crocodiles : l’Australie cumule tous les animaux et insectes les plus venimeux de la terre. Alors pas question de se baigner librement. Courageux mais pas téméraires, mais en grinçant un peu des dents, nous optons pour la prudence et allons dans ce parc délimité. Un filet garantit notre sécurité. C'est à ce moment que nous avons regretté la Bretagne et l’océan à 18° : nous entrons dans un vrai bain-marie. L'eau est à 28°C et l'air à 30 ! Durée du bain : deux minutes ! L'eau est trouble car remuée. Bof, la piscine de notre hôtel, ce n'est pas mal finalement.
J+13. Port Douglas, suite et fin.
Ces quelques jours à Port Douglas ont été fantastiques. Le climat était encore très humide mais moins qu'à la Rain Forest. Il faut dire que plus, c'était impossible. La barrière de corail était magnifique, un aquarium géant ! Le reste de la famille avait déjà fait du snorkeling à Charm el-Cheikh et ils connaissaient mais moi je n’avais pas participé. C'est vraiment unique. Les coraux sont très, très beaux. Il y avait tellement d'espèces différentes de poissons qu'à chaque fois qu'on tournait la tête, on en trouvait une nouvelle. L'équipage du bateau était très agréable, très Aussies et bien qu’ils fassent ces expéditions à longueur de temps, ce n’est pas l’usine du tout. Comme nous sommes hors saison il y a peu de monde et c'est vraiment bien. Nous avons fait la connaissance de deux jeunes français qui nous ont trop fait penser à tes neveux. Ils terminaient un périple de quatre mois : Asie, New-Zélande, Australie. Ils avaient démissionnés pour réaliser ce rêve. Nous avons dîné avec eux et ils étaient vraiment charmants. Pour tous ces jeunes diplômés, le monde n’est qu’un grand jardin et ils prennent l’avion comme nous nous prenions le train.
Le dernier jour nous avons fait une deuxième sortie sur un catamaran dans les Low Islands, plus près de la côte. Équipage tout aussi agréable. Cette fois-ci il y avait encore d'autres poissons différents avec encore des couleurs fabuleuses et j'ai vu mon copain Némo (on m’accuse d’avoir une mémoire de poisson rouge !).
Nous avons surtout vu des tortues, d'une cinquantaine à quatre-vingt cm de diamètre. Mari chéri te dira qu'il s'est fait traîner par une qui faisait plus d'un mètre de large mais moi, je ne le crois pas ! Nous portions tous des combinaisons de protection fines : protections contre les raies à épines, méduses... Malheureusement, après, cela s'est gâté pour moi car nous avons dû aller dans une barcasse à fond de verre, leur annexe, et la mer avait commencé à se former et... tu devines la suite : j’ai été malade. Au retour, j'ai haï tout le monde et mari chéri aussi... PLUS JAMAIS SUR UN BATEAU sauf un ferry si c'est le seul moyen de locomotion !
Mais dimanche, j’étais réconciliée avec la vie : il y avait un petit marché local, nous y avons acheté des bananes, des mangues, des salades et fritatas faits maison et sommes allés déjeuner sur une plage juste à côté, à l'ombre de je ne sais quel arbre... le rêve !
Voilà, petite tante. Il ne me reste plus qu'un morceau de mon journal à t'envoyer, la fin du voyage vers Ayers Rocks, au centre du pays. Mais, pour l'instant nous filons vers la plage à nouveau car le temps doit changer et il faut en profiter.
Je t'embrasse affectueusement.
Florence
crédit photos : mon compagnon de voyage
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