mercredi 15 août 2012

Lettre du 15 août 2012. Ayers Rock et fin du voyage

 

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Ma chère tante,

 

 Aujourd'hui nous sommes tous allés cueillir des mûres dans les chemins creux. Mmm ! Reste à faire la confiture. Les vacances sont presque finies et nous rentrons bientôt à la maison. Voici la fin du petit journal de ce voyage en Australie. 

 

Ayers Rock

Nous sommes maintenant au centre de l'Australie à Ayers Rock. Changement de décor complet, humidité quasi inexistante, trois hôtels au milieu du désert, ou plutôt du bush, du sable rouge (rouillé en fait, il contient du fer !) et des buissons et petits arbres tordus et chétifs. Hier lever de soleil et breakfast dans le bush (eggs and bacon roll, pâtisseries...) avec un guide, et ensuite trois heures de marche (11km) autour de l'Uluru, leur montagne sacrée. Aujourd'hui, re-lever de soleil et marche autour d'une autre montagne sacrée (7,5km). Nous avons vu par trois fois des kangourous sauvages. Il y avait aussi des chameaux qui sont une vraie plaie ici. Le gouvernement vient juste de décider de les éliminer et ils en ont tués trois mille en décembre. Laissés par les premiers colons, ils ont proliféré et font beaucoup de dégâts. 

 

 

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Nous aussi sommes allés dîner à un barbecue australien : alligator, kangourou... Je t’avoue que je suis restée     en terrain connu et j'ai pris des crevettes ! 

Je suis en train de lire un livre fabuleux sur l'Australie, « A town like Alice » qui se passe en AustralieLe temps est idéal ici mais nous avons troqué les moustiques pour les mouches. C'était réellement à devenir fou avec ces mouches. Ce n'est pas de chance, c'est parce qu'il a plu la semaine dernière (assez rare quand même) qu’elles sont si nombreuses.

Demain, voyage en bus de cinq heures pour Alice Springs, je suis un peu inquiète, les conditions de transport se détériorent, nous finirons peut-être en stop !

 

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J+15. Fin

Dernier bain dans la piscine (superbe) avant Alice Springs. Puis nous attendons le bus. J’ai fini le livre passionnant  « A town like Alice » (Alice Springs) dont je te parlais. Il raconte les premiers temps de l'Australie quand presque tout était à créer il y a 60 ans.

Le voyage en bus valait le détour. Imagine des routes toutes droites, très larges et qui n’en finissent pas dans un désert blond et poussiéreux. Mais un vrai désert, où les téléphones ne passent pas et où si tu tombes en panne, je ne sais pas trop ce qui se passe. Au seul croisement que nous avons vu, il y avait une pancarte du style « Sydney 1723 miles » ou « Perth 2240 miles ». Impressionnant ! L’Australie est un pays gigantesque dont une toute petite partie seulement est habitée (et habitable).

D’Alice Spring je n’ai presque rien à te dire. Nous ne sommes restés que deux nuits. Pour la première fois de notre séjour nous sommes confrontés à l’insécurité. La ville fait face à un problème de délinquance important et ces délinquants sont en majorité des aborigènes. Alcoolisme et drogue font des ravages parmi eux. C’est très triste et le problème des générations volées l’est encore plus. Tu te rends compte que jusqu’à 1969 on retirait les enfants métis aux mères pour les confier à des orphelinats, des internats ou des familles blanches d’accueil ? 1969 ! Mais c’était hier ! Au restaurant le soir, on nous déconseille clairement de rentrer à l’hôtel à pied. Alice Springs restera le seul point noir de notre séjour.

 

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Voilà, ce petit journal s’arrêtait là. Nous sommes restés encore deux jours à Sydney chez nos amis mais je n’ai plus de photos à te montrer car nous avons oublié notre appareil dans le bus pour Alice Spings. Il finira par nous revenir après plusieurs mois de pérégrinations diverses autour du globe. Je me rappelle être allée au zoo de Sydney qui est fabuleux. Les girafes ont une vue unique et très prisée sur la baie ! Et, oui, j’ai admiré de jolis koalas en train de grignoter les feuilles d’eucalyptus, perchés de façon invraisemblable dans leur arbre. C’est là que j’ai acheté la peluche que je t’ai rapportée.

 Ma chère tante, j’espère que j’ai pu te transmettre le plaisir que j’ai éprouvé pendant ces trois semaines en Australie. Tu pourras peut-être mieux imaginer grâce à cela la vie quotidienne de tes deux neveux en ce moment. Pour ma part deux ans après ce voyage, j’ai encore des étoiles dans les yeux lorsque j’y repense.

 

Je t’embrasse affectueusement

Florence

 

 

 

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2 commentaires:

  1. Un bien magnifique voyage....Dire que ce pays n'a que 60 ans..Enfin, quand je dis pays, c'est plutôt continent..Comme les africains, les aborigènes ont été les victimes innocentes de la
    colonisation.....et, comme en Afrique, la pauvreté, l'exclusion, engendre la délinquance sous toutes ses formes...

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  2. la plume de florence11 novembre 2015 à 21:23



    Oui, c'était très moche de voir cela.



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