vendredi 27 janvier 2012

Souvenir

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Vevey, petite ville suisse posée le long du lac de Genève.

La nuit tombe. De la fenêtre de sa chambre elle aperçoit la terrasse de l'hôtel qui surplombe le lac et elle se souvient.

C'était il y a presque vingt ans. Ils habitaient alors dans un petit village proche. Vevey était un de leur lieu de villégiature préféré et ils venaient régulièrement s'y promener. Ils allaient souvent au musée du jeu tout près de là puis ils emmenaient les enfants courir sur la longue et large promenade le long du lac. 

Ce jour là il fait très beau et ils décident d'aller prendre le goûter à la terrasse de ce bel hôtel devant lequel ils passent régulièrement. La terrasse à balustrade de pierre domine le lac. C'est un petit extra et les enfants sont ravis. Il y a peu de monde en cet après midi dominical. L'endroit n'est pas très grand mais charmant. Une jolie fontaine de pierre émet un bruit d'eau discret et apaisant au centre de la terrasse. On entend un piano. C'est un vrai piano, et ils peuvent apercevoir le musicien. Les enfants sont plutôt sages et se tiennent bien.

La petite dernière décide d'explorer les lieux. Elle avance avec cette démarche hésitante des jeunes enfants qui découvre la marche. Rose et blonde, dans une petite robe d'été elle forme un tableau charmant et attendrissant. Les clients la regardent avec le sourire spontané qui vient souvent aux lèvres lorsqu'on voit un jeune enfant qui démarre dans la vie. Le piano s'est tu. Puis tout d'un coup dans le silence qui s'est installé, on entend quelques notes légères s'égrainer au rythme de la marche de la petite fille hésitante. Et l'assistance reconnait  « Ah vous dirai-je maman... » cette mélodie si populaire et connue de tous. Pendant quelques instants magiques, le temps est suspendu. Puis la vie reprend son cours.

De la fenêtre de la chambre, dans la nuit qui vient, la femme ne voit plus cette pluie froide et fine qui rend grise la balustrade de pierre. Elle ne pense pas non plus à la belle jeune fille qu'est devenue sa fille en tenant toutes ses promesses d'enfance. Non, sans aucune nostalgie et avec grand plaisir, elle revit ce moment de bonheur parfait. Elle revoit sa jolie petite fille à la démarche incertaine et entend à nouveau les quelques notes de Mozart qui l'ont charmée il y a presque vingt ans.

 

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mercredi 25 janvier 2012

Constance, brume sur un lac

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Ce matin un rideau a été tiré sur le lac et la brume recouvre tout. La terrasse rafinée de l'hôtel a un air de lendemain de fêtes. Un petit air désolé et abandonné de ces lieux qui ont vu beaucoup de rires et puis qu'on a désertés. Comme lorsqu'on quitte au petit matin une soirée élégante, les fauteuils de rotin tressé, les couvertures en fausse fourrure et les grosses boules de Noël posées sur les tables ne sont plus tout à fait à leur place. 

La salle du petit déjeuner est une grande rotonde qui donne sur le lac. La brume assourdit et engourdit les sons. L'atmosphère feutrée qui est celle des grands hôtels amplifie encore cette impression un peu fantomatique et romantique. On se sent dans un monde à part. De temps en temps un sportif courageux qui court le long du lac émerge de la brume et disparait aussitôt. Comme s'il sentait qu'il n'a pas sa place dans ce tableau en apesanteur dans le temps. 

Plus tard le soleil percera et la brume évanescente laissera place à un ciel bleu de carte postale. La rive paraîtra alors dans sa splendeur des temps passés. La ville a eu la chance de ne pas être aplatie comme ses voisines pendant la dernière guerre. Sa proximité avec la Suisse toute proche l'a sauvé, les alliés ayant trop peur de bombarder un pays neutre. Orgueilleuse et fière, elle exhibe ses charmantes rues tortueuses du centre ville médiéval et ses belles façades en front de lac du siècle dernier. Petite ville de province un peu endormie, avec son tramway, ses voitures et ces gens pressés de rentrer chez eux, son lac lui confère un charme indéniable et un romantisme inégalé.

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lundi 16 janvier 2012

De Jérusalem à Tel-Aviv, impressions. Épilogue.

 

 

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Ce beau voyage a plongé nos voyageurs dans un monde bien différent du leur et leur a donné un aperçu des problèmes dans lequel se débat ce pays. Il y eut beaucoup de bons moments, émouvants mais aussi drôles. Alors pour finir cette série, laissez-nous vous en rapporter l'un d'eux.

La nuit est tombée. Tous les trois montent dans le taxi qu'ils attendent. L'homme s'installe devant et les deux autres derrière. L'homme aime parler et communiquer. Il arrive toujours à se faire comprendre dans tous les pays où il voyage. Il fait toujours l'effort d'apprendre les mots basiques de la langue du pays où il se trouve. Il sait dire bonjour et au revoir en hébreu et en arabe plus quelques autres mots usuels. Très souvent avec le sport il trouve un sujet commun de conversation (il possède une mémoire prodigieuse pour d'obscurs noms de joueurs dans les clubs les plus improbables). 

Aujourd'hui c'est assez difficile car le chauffeur a un anglais très limité. Alors, à court d'idées il lui demande « Are you Muslin ?* ». Sa fille, sur la banquette arrière hoquette de surprise et d'inquiétude « Mais il a une kippa, papa ! » Raaaggh ! Bercés par des années d'histoires horribles racontées par les médias, ils s'imaginent déjà que le taxi va piler et les jeter honteusement sur le trottoir tout en les agonisant d'injures. Mais le chauffeur éclate de rire en tapotant sa kippa et répète « Kippa, papa ; kippa, papa ! ». Dans la pénombre l'homme ne l'avait pas remarquée. Le chauffeur a le sens de l'humour. Par la suite il tendra sa bouteille d'eau et proposera à l'homme « Vodka ? »

Inutile de dire que la famille de l'homme en rit encore et que les langues malicieuses lui rappelleront longtemps cette épisode de leur voyage en Israël « Kippa, papa ; kippa, papa !  »

 

*êtes-vous musulman?

 

 

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samedi 14 janvier 2012

De Jérusalem à Tel-Aviv, impressions : Tel Aviv et Jaffa.


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 Après avoir visité Massada, forteresse construite par les juifs au temps d’Hérode, et pris le traditionnel bain dans la Mer Morte, le groupe termine le séjour par une petite journée à Tel Aviv. La ville leur rappelle un peu Los Angeles avec ses grands immeubles et la plage qui les borde. Une promenade suit la mer avec des cafés et des restaurants. Ce n’est plus du tout la même ambiance que Jérusalem. Beaucoup de gens courent ou font du vélo. Une aire est totalement équipée de machines pour faire de la musculation, une sorte de parcours vita du muscle. On aperçoit une plage qui semble privée. Certaines plages sont réservées entièrement aux femmes, pour les juifs orthodoxes. A l’abri du regard des hommes, leurs femmes peuvent se baigner (tout habillées). Les femmes de Tel Aviv (les telaviviennes ?) en profitent pour venir y faire du monokini tranquillement.

Jaffa est l’ancienne ville, et à l’origine Tel Aviv n’en était qu’un quartier. On retrouve des soldats. Plusieurs bandes qui semblent très agitées. Le groupe finit par comprendre qu’ils font en sorte une sorte de rally. La seule différence avec une situation habituelle est que chaque participant porte un pistolet à la ceinture ou un fusil mitrailleur dans le dos. L’une de leurs  tâches à accomplir est de faire une vidéo avec des touristes et de leur faire dire un texte en hébreu. Des membres du groupe se prêtent au jeu et les israéliens sont ravis. L’un des jeunes se fait prendre en photo avec une jolie soldate en uniforme.

 

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Le séjour se termine. A l’aéroport, deux des jeunes se feront questionner de façon très indiscrète par la sécurité : « Cela fait longtemps que vous vous connaissez ? Vivez-vous ensemble ? Où avez-vous déjà voyagé ?...  ». Une longue vue achetée aux puces est suspecte. Finalement, passeports inspectés, valises étiquetées, ils montent enfin dans l’avion pour Paris.

Malgré toutes cette sécurité et ces précautions, l'un d'eux passera avec une bouteille d’eau dans son sac à main et deux bagages n’arriveront jamais à Roissy. A l’heure où ce billet est publié, ils n’ont toujours pas été retrouvés.

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à suivre...

 

Et si le sujet vous intéresse, à lire absolument l'excellent livre BD de Guy Delisle,  Les chroniques de Jérusalem.

 

 

 

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jeudi 12 janvier 2012

De Jérusalem à Tel-Aviv, impressions. Béthléem

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Béthléem est en territoire palestinien. Check point. Le soldat fronce les sourcils car aucun des sept passeports du groupe ne porte le tampon d’entrée israélien.  Afin de ne pas avoir de problèmes si l’un d’entre eux se rend en pays arabe, ils ont demandé à ce qu’il ne soit pas aposé. Puis le garde-frontière réalise que nous sommes français et se déride. Il connait un joueur israélien qui joue au foot à Brest. Cela détend l’atmosphère et ils passent sans plus de problèmes.

Le mur est là, omniprésent. « Les palestiniens se réapproprient le mur » est-il écrit dans le guide Lonely Planet. Eux ne voient que cette muraille grise de cinq mètres avec des barbelés en haut et couverts de graffitis sales. Un mur qui sépare deux mondes qui n’ont plus aucune chance de se rencontrer. Le guide qu’ils récupèrent à Bethléem n’a le droit d’aller voir sa famille de l’autre côté que deux fois par an, à Noël et à Pâques, et seulement deux jours. Il a des amis juifs qu’il ne peut plus rencontrer. Une grande et jolie maison à la frontière a été entourée sur trois côtés par le mur. Des paysans doivent faire un détour de plusieurs kilomètres pour aller aux champs.

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Dans ce territoire chrétien, ils ont retrouvé les guirlandes et les décorations de Noël. Un grand sapin artificiel est au milieu de la place. Pour se garer, c’est la foire d’empoigne. Une altercation commence devant leurs yeux. Le garde responsable de l’entrée a un fusil mitrailleur dans le dos. À un moment il prend son fusil. Mais c’est simplement parce qu’il le gêne dans ses mouvements. Avec cette langue qu’ils ne comprennent pas, on croit toujours qu’ils vont en venir aux mains. Ils visitent le lieu où est né Jésus. Alors qu’ils sont dans le cloître devant la crèche, ils entendent le mollah qui appelle à la prière du minaret tout proche. C’est assourdissant. Le guide chrétien fronce les sourcils. Cela fait partie des petites provocations perpétuelles des différents camps. Il y a peu de touristes ou de pèlerins. Les medias ont fait peur et le tourisme a fortement baissé ces derniers temps. L’économie de la région s’en ressent. Ils déjeunent en territoire palestinien. Ils sont les seuls dans le restaurant immense. Pas beaucoup de sourires de la part de leurs hôtes. On sent ces gens malheureux et tristes.

à suivre...

 

BD extraites l'excellent livre BD de Guy Delisle,  Les chroniques de Jérusalem.

 

 

 

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mardi 10 janvier 2012

De Jérusalem à Tel-Aviv, impressions. Le mur des lamentations.

 

 

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Nous somme jeudi et c’est un des deux jours par semaine autorisés pour célébrer la Bar Mitzvah. L'accès au mur est séparé en deux sections, deux tiers pour les hommes et un tiers pour les femmes. Il est impressionnant. Surtout si on imagine que la partie visible n’est rien à côté de ce qui est enfoui. C’est ce qui reste du gigantesque temple construit par Hérode. Jamais on aurait pensé que ce temple de Jérusalem dont il est fait mention dans les Évangiles était si colossal.

Pour voir ce qui se passe du côté des hommes, les femmes montent sur des chaises en plastique. Elles peuvent alors voir leur fils, frère ou cousin. D’autres prient simplement, un livre en hébreu sur les genoux, la bible probablement. Beaucoup glissent des petits papiers dans les interstices des pierres du mur. Du côté de hommes, c’est plus animé. Tous les hommes, juifs ou non doivent porter une kippa pour pénétrer dans l’enceinte. Au cours de leur séjour ils en verront représentant un ballon de basket ou avec le logo d'un club de baseball. Apparemment il y a un marché de la kippa.

Beaucoup de juifs orthodoxes ici. Ils représentent 30% de la population de Jérusalem et 20% de la population d’Israël. Ces juifs orhodoxes, les Haredims, veulent établir la loi juive alors qu’Israël est un état laïc. Dispensé de service militaire, ils ne travaillent pas, ont beaucoup d’enfants et vivent des aides sociales. Pendants ce séjour, une histoire fait la première page des journaux : une petite fille de huit ans s’est fait cracher dessus en traversant le quartier des Haredims car, à leurs yeux, elle portait une tenue « indécente ». De nombreuses manifestations s'en sont suivies. Les Haredims (littéralement : craignant Dieu) prônent une ségrégation totale entre hommes et femmes. Mais de quelle sécheresse de cœur et étroitesse d’esprit fait preuve cette doctrine ! Nous voici revenu au temps des Civil Rights aux USA dans les années 60. Leur mouvement et ses différents courants sont de plus en plus mal perçus par leurs compatriotes mais ils détiennent des sièges à la Knesset, le parlement israélien.

 

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Alors qu’ils attendent le minibus qui doit le ramener vers leur hôtel, ils voient passer des femmes portant des plats remplis de ces délicieuses pâtisseries orientales au miel. La fête, comme partout dans le monde, est synonyme d’agapes culinaires. Un des membres du groupe ouvre grand les yeux et émet un bruit de convoitise. L’une des passantes s’arrête et lui offre non pas un, mais deux gâteaux. Mmm, c'est bon ! En se léchant les doigts ils se disent que le plaisir de partager est universel.

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à suivre...

 

Et si le sujet vous intéresse, à lire absolument l'excellent livre BD de Guy Delisle,  Les chroniques de Jérusalem.

 

 

 

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dimanche 8 janvier 2012

De Jérusalem à Tel-Aviv, impressions. Arrivée à Jérusalem.

 

 

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Premiers jours, Jérusalem.

Arrivée samedi. Il pleut et il fait froid. Il paraît qu’hier, il faisait 18°C. L'aéroport est presque désert car c'est jour de Sabbat. Nous sommes le 24 décembre. L'employé de l'aéroport ne sait pas que ce soir c'est Noël. Cela parait bizarre mais après tout que savons-nous d'Hannoukka, leur fête des lumières, qui est à la même époque ? Décalage culturel. A l'hôtel, un ascenseur est réservé aux juifs pratiquants, il s'arrête à tous les étages, pas besoin donc d'appuyer sur les boutons.

 Le lendemain, jour de Noël il pleut toujours. La pluie brouille les cartes et l’esprit de la ville sainte ne pénètre pas. Mais le choc culturel est bien là. Un groupe de jeunes israéliens en tenue militaire visite la vieille ville avec un guide. Garçons et filles font leur service militaire pendant trois ans. Ils apprennent leur nouveau pays et perfectionnent leur hébreu. Israël a eu 20% d'immigrants russes récemment.  Le guide de leur propre groupe leur fait réaliser que l'hébreu, une langue presque morte, a vécu une renaissance exceptionnelle en Israël (cf Eliézer Ben Yehoudah)Ces jeunes portent un fusil mitrailleur dans le dos. Spectacle insolite : une jeune israélienne tient en plus un pliage de Longchamp à la main.

Dans un café le groupe est témoin d’une Bat Mitzvah. Ils ne comprennent pas ce qui est dit mais regardent avec curiosité. La petite fille de 13 ans reçoit des cadeaux. Chaque fois la personne qui lui donne lui fait un petit compliment. L’hébreu est une langue rude à l’oreille. Ils sont une vingtaine. Probablement des juifs orthodoxes mais pas des ultras. Seulement deux hommes pour une vingtaine de femmes. Non mixité de rigueur. Quelle tristesse, cette ségrégation. Le père est en costume traditionnel, long manteau noir et chapeau à larges bords. 

 

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Avant la guerre des six jours, en 1967, le mur de gauche était sous contrôle des Palestiniens et le mur de droite des Israéliens. 

 

à suivre...

 

Et si le sujet vous intéresse, à lire absolument l'excellent livre BD de Guy Delisle,  Les chroniques de Jérusalem.

 

 

 

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mardi 3 janvier 2012

Portrait d'un homme pas comme les autres

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Jusqu’à la quarantaine ans il travaille comme un fou et un jour, bingo ! Combinaison de réussite, de flair et de talent, on ne sait, mais maintenant, il n’a plus besoin de travailler, plus du tout.

Aidé par son épouse, un petit bout de femme vif et déterminé, il fait alors des choix de vie. Déjà, il commence par payer ses impôts. Oui, tout simplement. Il ne met pas en place des combinaisons fiscales très compliquées pour dissimuler. Cet homme pas comme tout le monde est ce qu’on appelle un homme droit. Il n’aime pas les combines. Oui, il y a encore des gens comme cela.

Après, il pourrait choisir de flamber, s’éblouir et éblouir avec la puissance de cet argent, et risquer là de perdre son âme et détruire sa famille. Non, il continue à vivre comme tout le monde et presque comme avant. Allez, ce n’est pas un saint, cet homme pas comme tout le monde. Il s’offre quand même quelques rêves de gosse : apprendre à piloter, voyager avec sa famille, etc. 

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Et il s’intéresse aux autres. Discrètement, sans qu’on le sache : coacher un ami qui ne retrouve pas de travail, aider une start-up… Mais cela ne lui suffit pas. Entrepreneur dans l’âme il a besoin de faire quelque chose. Mais il ne verse pas dans de la charité de Bisounours. Avec un autre couple, à quatre, ils fondent une ONG pour réaliser des projets concrets, pas juste une ONG où on apporte un gros chèque pour soulager sa conscience. Non, je vous l’ai dit, c’est un entrepreneur. Il s’implique complètement mais il demande aussi à ceux qu’il aide de s’impliquer aussi. Et quand les premiers résultats arrivent, il trouve cela gratifiant, ne veut pas garder cela pour lui et cherche à partager. 

C'est un philanthrope des temps modernes, en quelque sorte.

Si vous le croisez, vous le reconnaîtrez peut-être mais c'est un homme plutôt discret. Grand et sec il a un visage un peu taillé à la serpe. Il n’est pas spécialement beau mais son visage unique et singulier ne s’oublie pas.

Ah, un dernier point : ne croyez surtout pas que cet homme pas comme les autres soit une espèce d'ascète vertueux et ennuyeux, du genre qui vous donne envie de fuir avec mauvaise conscience lorsqu'on le rencontre. Non, non, tout en étant très respectueux des autres, il a un grand sens de l’humour. Il est toujours prêt à rire et faire une bêtise. Mais il est ce que Balzac aurait appelé « une belle âme ».

 

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