Nous somme jeudi et c’est un des deux jours par semaine autorisés pour célébrer la Bar Mitzvah. L'accès au mur est séparé en deux sections, deux tiers pour les hommes et un tiers pour les femmes. Il est impressionnant. Surtout si on imagine que la partie visible n’est rien à côté de ce qui est enfoui. C’est ce qui reste du gigantesque temple construit par Hérode. Jamais on aurait pensé que ce temple de Jérusalem dont il est fait mention dans les Évangiles était si colossal.
Pour voir ce qui se passe du côté des hommes, les femmes montent sur des chaises en plastique. Elles peuvent alors voir leur fils, frère ou cousin. D’autres prient simplement, un livre en hébreu sur les genoux, la bible probablement. Beaucoup glissent des petits papiers dans les interstices des pierres du mur. Du côté de hommes, c’est plus animé. Tous les hommes, juifs ou non doivent porter une kippa pour pénétrer dans l’enceinte. Au cours de leur séjour ils en verront représentant un ballon de basket ou avec le logo d'un club de baseball. Apparemment il y a un marché de la kippa.
Beaucoup de juifs orthodoxes ici. Ils représentent 30% de la population de Jérusalem et 20% de la population d’Israël. Ces juifs orhodoxes, les Haredims, veulent établir la loi juive alors qu’Israël est un état laïc. Dispensé de service militaire, ils ne travaillent pas, ont beaucoup d’enfants et vivent des aides sociales. Pendants ce séjour, une histoire fait la première page des journaux : une petite fille de huit ans s’est fait cracher dessus en traversant le quartier des Haredims car, à leurs yeux, elle portait une tenue « indécente ». De nombreuses manifestations s'en sont suivies. Les Haredims (littéralement : craignant Dieu) prônent une ségrégation totale entre hommes et femmes. Mais de quelle sécheresse de cœur et étroitesse d’esprit fait preuve cette doctrine ! Nous voici revenu au temps des Civil Rights aux USA dans les années 60. Leur mouvement et ses différents courants sont de plus en plus mal perçus par leurs compatriotes mais ils détiennent des sièges à la Knesset, le parlement israélien.
Alors qu’ils attendent le minibus qui doit le ramener vers leur hôtel, ils voient passer des femmes portant des plats remplis de ces délicieuses pâtisseries orientales au miel. La fête, comme partout dans le monde, est synonyme d’agapes culinaires. Un des membres du groupe ouvre grand les yeux et émet un bruit de convoitise. L’une des passantes s’arrête et lui offre non pas un, mais deux gâteaux. Mmm, c'est bon ! En se léchant les doigts ils se disent que le plaisir de partager est universel.
à suivre...
Et si le sujet vous intéresse, à lire absolument l'excellent livre BD de Guy Delisle, Les chroniques de Jérusalem.
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voir mon blog(fermaton.over-blog.com)No.27- THÉORÈME DES ROIS.
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