jeudi 7 juillet 2011

Le temps des concours.

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Les concours sont dans trois semaines. Sa fille est partie réviser à la campagne avec deux amis. Dernière ligne droite avant les écrits.

Mais le temps file et c'est déjà le matin des épreuves. Elle est venue les passer dans sa ville avec ses amis. Le premier matin, ils plaisantent mais on les sent tendus. Sa mère, elle, s'est réveillée très tôt, l’estomac noué. Mais c’est leur moment, pas le sien, alors elle est un roc, celle qui garde la tête froide. Elle affiche une assurance et une confiance qu'elle est loin de ressentir « Vous avez bien vos cartes d’identité, vos convocations…». Quand ils reviendront, le soir, elle ne leur demandera rien. Au fil des épreuves, elle essaiera de lire sur leur visage s'ils sont satisfaits, prête à consoler, rassurer er s'indigner aussi s’il le faut  « Tu sais, c'est un concours, c’est pour tout le monde pareil ». Toujours les mêmes phrases qu’ils se sont répétés mais qu’il faut dire et redire.

Et puis, avec eux, elle attendra, elle espèrera, elle se préparera aux résultats. Elle a confiance mais elle a peur. Peur qu'ils soient déçus et tristes, qu'ils aient mal. Quand les listes sortiront, elle sera à côté du téléphone et guettera le texto qui lui dira si son enfant a réussi et si ces deux années de travail ont abouti à ce qu’il souhaite. Admissible : un joli mot mais un mot incomplet. Car la danse recommencera jusqu’à l’ultime et dernière ronde des oraux, ponctuée par le plus bel épilogue qui soit : admise.

Alors seulement, elle respirera et elle sortira la bouteille qu'elle a mise au frais. Car au fond d'elle-même, elle a toujours été certaine qu’elle réussirait. Et ce soir-là, elle dormira enfin tranquille.

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